L’après-midi du vendredi 14 octobre, jour de l’élection, les membres de la Congrégation ont pu prendre un congé bien mérité. Ils se retrouvaient le lendemain matin à l’église du Gesù, pour la deuxième fois en deux semaines. Cette fois-ci, ils avaient la joie d’entourer leur nouveau supérieur général, le P. Arturo Sosa. Celui-ci avait donc l’occasion, dans son homélie, de proposer pour la première fois un message à teneur spirituelle, à partir de textes scripturaires choisis pour l’occasion.
La première lecture était tirée de la tradition sapientielle, du livre de Ben Sirac le Sage. Elle soulignait combien la recherche de la sagesse assure l’intelligence et ouvre le droit chemin pour les décisions à prendre. Celui qui a cette sagesse venue du Seigneur saura la répandre dans toutes les nations. Le psaume 88 rappelait que le Seigneur se plait de la fidélité de son serviteur. Un extrait de la lettre de saint Paul aux chrétiens de Rome exhortait ceux-ci à éviter ce qui provoque scandale et division, mais surtout à manifester persévérance et espérance en faisant tout en vue du bien du prochain. Dans l’évangile de saint Marc, Jésus invitait ses disciples à veiller en tout temps.
Dans son homélie, le nouveau supérieur général a d’abord rappelé que peu de jours plus tôt, à l’ouverture de la Congrégation générale, le Maître des dominicains nous avait invité à l’audace de l’improbable, ce qui caractérise une personne de foi. Le P. Sosa a poussé l’audace encore un peu : se référant à Marie, il a ouvert le chemin vers l’audace non seulement de l’improbable mais aussi de l’impossible car, « rien n’est impossible pour Dieu », avait dit l’ange Gabriel.
Le Général ajoutait : « Nous demandons donc au Seigneur que cette foi, parce que nous pouvons la faire nôtre, comme Compagnie de Jésus, celle des mots de Marie en réponse à l’appel extraordinaire reçu: ‘Voici la servante du Seigneur, que tout se fasse selon tes paroles’. Comme Ignace et ses premiers compagnons, comme tant de frères qui ont combattu et ont vécu sous la bannière de la croix au service du Seigneur et de son Église, nous voulons aussi contribuer à ce qui semble impossible aujourd’hui: une humanité réconciliée dans la justice, vivant en paix dans une maison de commune bien ordonnée, où il y a place pour tout le monde parce que nous nous reconnaissons frères et sœurs, fils et filles du même Père et unique. »
Le Père Général a ensuite insisté sur le fait que nous ne sommes pas seuls pour accomplir cette tâche, nous l’accomplissons dans la collaboration. Non seulement celle de collaborateurs et collaboratrices dans nos œuvres, mais en nous faisant nous-mêmes collaborateurs de gens qui, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Église, sont impliqués dans une mission qui ne nous appartient pas en exclusivité, mais nous partageons avec beaucoup d’hommes et de femmes consacrées au service des autres.
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